Comme tous les matins, j’étais assise dans le petit café de la ville mon endroit fétiche. Étant une habituée, je connaissais tout le monde et vice-versa. J’étais comme à mon habitude attablée près de la grande baie-vitrée. Je sirotais mon café mocha, les yeux rivés à l’extérieur. C’est là que je croisai son regard. Il n’était pas du coin, ça se voyait juste par sa démarche. J’étais incapable de le quitter des yeux, quelque chose en lui me fascinait déjà. Était-ce ce qu’on appelait le coup de foudre ? Secrètement, j’espérais qu’il entre dans le café, chose qu’il fit. Mon regard était toujours posé sur lui, comme s’il m’avait hypnotisé. Je tentai de me ressaisir, reposant mon regard vers la fenêtre, mais je le surveillais inconsciemment du coin de l’œil. Après avoir passé commande, il prit place à une table non loin de la mienne. C’était maintenant ou jamais. J’étais de nature timide, mais je savais que si je n’agissais pas, j’allais le regretter plus tard. Je me levai donc doucement et alla m’asseoir face à lui. Je tentai de paraître le plus détendue possible. «Salut, j’ai l’impression que tu n’es pas du coin, je me trompe ?» Ce n’était peut-être pas la meilleure phrase d’approche, mais j’avais au moins réussi à enligner plusieurs mots sans faire une folle de moi. «En effet, je suis en vacances ici pour quelques semaines.» «C’est superbe ici, tu verras. Au fait, je suis Azalee.» «Enchanté de faire ta connaissance Azalee, très joli prénom d’ailleurs. Moi c’est Blythe. » «Je sais qu’on se connaît à peine, mais si tu veux, je pourrais te faire visiter la ville. M’enfin, libre à toi de refuser. » «C’est une très gentille proposition, j’aimerais beaucoup.» Moi qui avais pourtant tant de difficulté à aborder les gens et à engager la conversation, avec lui tout semblait si facile. Après avoir discuté quelques instants, je lui suggérai quelques endroits qu’il serait intéressant de visiter. Durant tout l’après-midi, je lui faisais visiter la ville, en discutant de tout et de rien. J’avais déjà l’impression de le connaître depuis des années. Sans vraiment m’en rendre compte, je commençai à me confier à lui. Je n’avais pas beaucoup de personnes à qui raconter ma vie et puisqu’il était presque un inconnu, j’avais l’impression de tout pouvoir lui dire. Je pouvais même lui parler de mon enfance, de ma mère dépressive et de mon père alcoolique, de ma vie dans différentes familles d’accueil. À la fin de la journée, j’avais cependant l’impression d’en avoir trop dit. «Je ne sais pas pourquoi je t’ai raconté tout ça alors qu’on se connaît à peine, tu n’en as probablement rien à faire de mes petites histoires, désolée, je sais pas pourquoi, mais j’ai eu de la facilité à te raconter tout ça, ça ne m’est jamais arrivé. » «Ne t’excuse pas, au contraire, je suis ravi d’avoir pu t’aider en t’écoutant.» La journée tirait déjà à sa fin, au moment de se quitter, après avoir échangés nos numéros de téléphone, il posa ses lèvres sur les miennes. C’était rapide étant donné que l’on ne se connaissait à peine, mais il y avait une chimie unique entre nous. Cependant, je savais que je venais de faire une grave erreur. J’allais m’attacher à lui et je devrais le voir partir.


Les trois dernières semaines avait sans doute été les plus merveilleuses que j’avais connu. Il ne s’était pas passé une journée sans que Blythe et moi ne passions du temps ensemble. Un amour fusionnel s’était développé entre nous, mais je savais très bien que cela aurait une fin, mais je ne voulais pas trop y penser. Pourtant, ce soir-là, je dus affronter la dure réalité. Il devait repartir pour New York le lendemain. «Je n’arrive pas à croire que tu part demain. » «Moi non plus, mais pourtant je dois le faire.» «Soit franc avec moi, me considères-tu comme un simple amour de vacances ? M’oublieras-tu deux jours après ton retour ? » «Non surtout pas. Tu es la femme la plus magnifique que j’ai connu dans ma vie. Je ne pensais pas vivre un amour aussi intense que ça, je me croyais incapable d’aimer autant. J’aimerais rester, mais je dois partir, j’ai une vie à New York, mais j’en ai maintenant une ici aussi. Je sais que ça peut paraître difficile à réaliser, mais je ne veux surtout pas que l’on perde contact. Je suis prêt à t’aimer à distance, si tu l’es aussi. » «Je le suis bien évidemment, mais j’ai peur que tout cela soit éphémère. » « Nous tenterons tout pour que cela ne le soit pas, crois-moi.» Je m’endormie, blottie dans ses bras pour la dernière fois, le lendemain, il devrait partir. J’étais habituée à voir les gens entrer dans ma vie et en ressortir un peu plus tard, enfant, j’étais passée de famille d’accueil en famille d’accueil, sans trouver des parents qui m’aimaient vraiment pour qui j’étais, je n’avais jamais vraiment su ce que c’était d’être aimé et Blythe me l’avais démontré. J’aurais pu le suivre à New York, mais tout comme lui, j’avais ma vie ici et il avait la sienne. Si le destin devait nous réunir à nouveau, il le ferait, mais pour l’instant, nous allions devoir surmonter beaucoup d’épreuves.

Coucou, je m'appelle Catherine ou heartbeat. sur bazzart, j'ai 19 ans et je viens du Québec. J'ai bien évidemment connu le forum par bazzart et j'ai tout de suite voulu m'inscrire, je suis officiellement en vacances et les rpg m'appellent xD, je suis une grande timide, mais bon sur internet ce n'est pas la même chose. En tout cas, j'ai déjà hâte de rp ici. (: