Ils ont eu le droit à une seconde chance. Un jour, ils ont été délinquants, prisonniers ou bien femmes-esclaves. Puis, du jour au lendemain, ils se sont dit que tout cela devait cesser une bonne fois pour toute, qu’eux aussi pouvaient être des bonnes personnes avec un boulot et une famille. L’intégration est cependant difficile parce qu’on sait tous qu’un passé nous suit tout le reste de notre existence. Néanmoins, ils se battent, trouvent le courage de lutter contre les autres qui n’ont aucune pitié. Certains s’en sortent, d’autres pas. Mais le principal c’est encore d’essayer, peu importe le résultat que l’on obtient.

On dit qu’ils sont l’avenir, qu’ils ont tout pour réussir parce qu’on leur en donne les moyens. Alors c’est vrai, certains sont tellement avantagés qu’ils parviennent dans les grandes écoles, deviennent de grands chefs d’entreprises et sourient parce que oui, ils y sont arrivés. Il y a les autres, la majorité. La jeunesse souffre. Qui est là pour le voir ? Qui est là pour les aider ? Qui est là pour comprendre ? Alors chacun fait les choses à sa manière. Il y en a même qui ont déjà tenté de se suicider parait-il car ça devenait trop difficile. D’autres ont des manières différentes d’agir, mais elles sont aussi destructrices. Vous n’êtes pas la jeunesse de Manhattan, vous n’avez pas de l’argent dans votre compte en banque. Plus tard, vous allez devoir bosser pour réussir, vous battre pour un statut social digne de ce nom. Ne vous laissez jamais faire. Lutter toujours.

Ils n’ont jamais eu rien de spécial dans leur vie. Ils sont heureux, à leur manière, mais tout cela leur suffit. Ils ont un boulot, une petite amie ou se plaisent à traîner avec leurs amis. Ces gens-là vivent encore chez leurs parents ou bien ont pris part à leur propre logement pour une question de fierté ou bien parce qu’ils ont atteint l’âge où il est temps de quitter la maison de papa et maman. Ce sont les gens normaux, qui ont des soucis une fois de temps en temps mais rien de réellement alarmant. Qu’ils en profitent parce que tout le monde n’a pas la même chance.